Le Tour de la Martinique des yoles rondes : le Parfum d'une maritime souveraineté

Sa ki déyè pokò touché ! : 
(Et nous n'avons encore rien vu !)

Ce qui est admirable au pays de nos cousins martiniquais qui surgît d'une colère sous-marine pour l'amour du ciel ;

C'est l'engouement et la fièvre populaire qui emportent avec eux la terre, le vent, les Cayes de hauts-fonds, reprennent à Joséphine son impériale baignoire, s'offrent un bon gueuleton à Table du diable, bercent le Loup-Garou, la Vierge de Macabou et ouvrent sur l'Enfin Libre Champ de mer.

Il n'est plus grand plaisir que d'entendre cette clameur de mer sur le rivage, battue depuis les mornes de hautes résistances, déboulée aux pieds des glacières, des cornes de brumes, des Tanbouyé Bèlè et des Vuvuzélas.

Tant de vieillards riants au crépuscule du jour, de mères au combat dès le premier cri de vie, de jeunes et d'enfants heureux survoltés, transcendés par les contrastes éblouissants des couleurs du pays qui vien(nen)t à eux après avoir déjoué toutes les embuscades nichées derrière quelques ilets gros-mordants ou menées de Gallion en Pointe de la Caravelle au ressac revanchard.

Les Patrons et leurs équipages les leur portent en offrande et salut patriote, car ils sont maîtres chez eux et rendent les leurs souverains pendant huit jours internationalement Martiniquais ; et les rares gendarmes du front de mer de consciencieusement examiner leurs petits souliers Patogas toilés.

Ils ont vaincu le vide où l'on veut précipiter le peuple, ils ont comblé le Manque, l'Espace de souveraineté maritime par leur vaillante et authentique intégrité.

Ils bâtissent le courage de la nation Martinique sur l'abîme de l'Histoire et l'infini combat sur les eaux.

Soley' !